"Le week-end apporte une sensation de grande liberté. Celui-ci terminé, c'est-à-dire le lundi, il faut à nouveau se plier aux tâches, horaires et rendez-vous. À ce moment, le caractère contraignant du travail prime le reste. Mais plus la semaine avance, plus les gens prennent conscience de la satisfaction qu'apporte l'activité professionnelle. L'épanouissement prend alors le pas sur la contrainte", explique Hans De Witte, professeur en psychologie du travail à la KUL, cité dans un communiqué.

Selon ce spécialiste de la psychologie au travail, le lundi de déprime est ressenti indifféremment par les hommes et les femmes, toutes générations confondues. En revanche, les personnes moins instruites risquent deux fois plus de se sentir moroses au travail que celles ayant une haute formation.

Demain, c'est le blue monday
En outre, d'après huit travailleurs sur 10, la dépression collective du troisième lundi de janvier, aussi appelé "blue monday" ou lundi de déprime, et qui tombe cette année ce 18 janvier, peut tout autant se produire en novembre ou en décembre.

Les deux conditions externes qui provoquent le plus de morosité au travail sont le fait que les journées sont courtes et la météo maussade. S'agissant des situations propres au travail qui apportent le plus de morosité, les travailleurs sondés citent le manque de reconnaissance professionnelle (25%), un excès de travail (23%), une mauvaise communication interne (22%). Un travail monotone et une ambiance délétère avec des commérages sont deux autres facteurs qui minent le plaisir ressenti au travail.

Pour 35% des travailleurs sondés, le meilleur remède contre la déprime du lundi reste encore de prendre congé une journée ou une demi-journée. Une bonne nuit de repos, la pratique d'un sport ou une promenade sur l'heure de midi constituent d'autres remèdes.