La démarche palliative, une évidence

Le rôle des soignants

Pour les soignants, il préconise un effort pour communiquer différemment, chercher à interpréter les expressions des patients quand ils ne peuvent plus parler. Pierre-Yves Malo dit avoir souvent observé dans les services « des personnes démentes qui attendent pour mourir que la personne attendue arrive, ou ils attendent d’être seuls. Peut-être quand on est démentalisé, on a plus d’intuitions pour ce genre de choses ».
Et pour les personnes qui sont en fin de vie et qui ont une longue agonie. Jusqu’où va-t-on ? Comment l’aide-t-on ? Certains refusent de s’alimenter, de manière tranquille ou plus agressive. « Il leur faut un environnement calme, c’est-à-dire pas de télévision « pour faire une présence », pas trop de lumière, … », préconise-t-il. Pierre-Yves Malo rappelle aussi l’importance de se mettre à la place des personnes et demander des formations permanentes pour pointer les petites choses.
Un risque est de réduire l’activité des soignants à une routine. On demande aux soignants de les aider, mais de le faire vite. Ça engendre de la culpabilité pour le soignant, qui a l’impression de faire mal son boulot. Pour éviter cette culpabilité, il peut décider de ne faire que ce qu’on lui demande. « C’est une porte ouverte à la maltraitance », regrette Pierre-Yves Malo.

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