Certaines personnes suscitent l'empathie à la première rencontre. C'est le cas de Fatou Diop, souriante basketteuse qui joue à Orvault en Nationale 3.
Originaire de Bourges, Fatou est tombée dans le basket dès son plus jeune âge. Elle a fait toutes ses classes dans la ville phare du basket féminin avant d'intégrer l'équipe Espoir d'Aix en Provence. Le bac en poche, elle évolue dans plusieurs clubs de Nationale 1 dont Laveyron, Perpignan et le BCSP Rezé avec qui elle connaît les joies de la montée en Ligue 2 en 2010.
Après une expérience malheureuse conclue par une blessure à Rousset (N3), Fatou décide de mettre entre parenthèses sa carrière. Elle se recentre sur son projet professionnel pour décrocher un Master 2 de psychologie clinique à l'Université de Nantes en 2013.
« J'ai eu l'occasion de rencontrer une psychologue quand j'étais à Bourges et avec le recul je pense que c'est à ce moment-là que j'ai eu le déclic pour cette discipline » confie-t-elle. Son expérience du haut niveau la pousse à imaginer des parallèles entre la psychologie et le monde du sport. « Je me suis beaucoup renseignée sur la psychologie à l'étranger et notamment au Canada où ils sont très en pointe sur ces questions. La psycho là-bas est intégrée au quotidien, aussi bien dans les entreprises que dans la pratique sportive ».
« Le corps ne ment jamais »
Pour elle, la France a un train de retard. La demande est présente mais les réponses sont rares. La psychologie, a fortiori dans le sport, jouit d'une connotation péjorative et est encore trop associée au pathologique : « Quand je parle de mon métier, je ressens souvent la crainte de gens qui se ferment un peu par peur d'être analysés. »
Cette situation a poussé la jeune psychologue à lancer son activité il y a maintenant plus de deux ans. Elle propose des séances de psychothérapie autour de la préparation mentale et du coaching en développement personnel. « Je suis amenée à travailler sur trois situations : le sportif, l'extra-sportif et l'après carrière qui n'est pas du tout pris en charge. Pour l'avoir vécue, la fin de carrière d'un sportif de haut niveau est une période de transition assez difficile. On passe d'un accompagnement à 200 % au néant en un claquement de doigts. Si nous ne sommes pas un minimum autonomes et entourés par notre famille cela peut très vite mal tourner. »
Il est important de préparer la sortie car certaines situations non traitées en amont peuvent en effet connaître des dénouements dramatiques. On cite souvent le cas de l'ancien capitaine du XV de France Marc Cécillon condamné en 2004 pour le meurtre de son épouse.
Concernant la reconversion, Fatou suit par exemple des cyclistes professionnels en déplacement la plupart du temps durant leur carrière. Ils doivent réapprendre à vivre en société et avec leur famille quasiment du jour au lendemain. Au niveau de l'avant carrière, la préparatrice mentale travaille avec les apprentis footballeurs de la section sportive du collège La Colinière. Tout est mis en oeuvre pour veiller au bon équilibre des jeunes pousses en lien avec l'école, la famille et les entraîneurs : « J'insiste sur le fait que ça peut être dur, qu'il faut pouvoir demander de l'aide et que quelqu'un puisse y répondre. Les épisodes de blessures relèvent par exemple de la psychologie. Le corps ne ment jamais ! »
Fatou se trouve régulièrement confrontée à des problématiques où la personne n'a aucun interlocuteur à qui s'adresser. « La prise en charge doit être multidimensionnelle. L'entraîneur peut faire des choses sur l'aspect mental mais il reste limité de part sa spécificité technique. Pour des choses plus profondes comme la cohésion de groupe et l'efficacité collective, c'est impératif d'avoir une personne spécialisée. Mais cette remarque a du mal à passer auprès des coaches » assure la joueuse d'Orvault. À côté des sportifs de haut niveau, Fatou est amenée à côtoyer le public des salles de sport. Elle accompagne psychologiquement les gens qui ont un blocage face à la perte de poids, en combinant « détermination et relâchement pour franchir les différents paliers ».
Dans une société basée sur la performance, l'estime de soi n'en est que plus primordiale. Au final, Fatou est là pour guider ses clients vers leur épanouissement personnel, professionnel et social. Son accompagnement est basé sur le changement, l'amélioration de la performance, les pensées positives et la communication. Si vous voulez viser plus haut et ce peu importe le domaine, n'hésitez pas à contacter la créatrice d'Affirmaction qui se fera un plaisir de vous entraîner vers le succès.