Une étude menée dans six pays auprès de plus d'un millier d'enfants montre que ceux qui proviennent de familles religieuses n'ont pas, loin s'en faut, les comportements les plus "prosociaux".
Dans le petit monde malade où je suis roi, on s'attendait un peu aux résultats. Mais je mets la charrue avant les bœufs.
Financée par une fondation d'inspiration chrétienne et menée par le département de psychologie de l’université de Chicago, l'étude "[remet] en question le fait que la religion serait vitale pour le développement moral, et [appuie] l’idée que la sécularisation du discours moral ne va pas diminuer la bonté humaine – en fait, elle fera tout le contraire", d'après les auteurs.
La première étape de cette étude a consisté en une mesure du niveau de pratique religieuse des familles dont les enfants étaient issus. Celles-ci ont été divisées en trois groupes, les non-religieux (dont les athées), les chrétiens et les musulmans, les autres cultes étant sous-représentés dans l'échantillon.
Les chercheurs ont ensuite demandé aux parents d'évaluer la capacité d'empathie et la sensibilité à l'injustice de leurs enfants. Les parents chrétiens et musulmans les estimaient plus élevées que les parents non-religieux.
Les chercheurs ont ensuite essayé de mesurer le plus objectivement possible ces qualités.
Pour ce faire, ils ont commencé par faire visionner aux enfants des vidéos d'autres enfants se poussant ou se faisant trébucher, délibérément ou pas, puis leur ont demandé de noter le niveau de "méchanceté" des actes en question. Ensuite, on leur proposait de noter sur une échelle graduée mais non-spécifique les punitions méritées par les fautifs.
Les enfants de familles religieuses jugeaient en moyenne les actes plus graves et proposaient des punitions plus sévères que les petits athées, que ces actes soient volontaires ou pas.
Puis, pour évaluer la générosité des enfants, les chercheurs ont utilisé une variante du jeu du dictateur. Ils ont commencé par leur faire choisir 10 autocollants parmi 30 proposés. Leur expliquant qu'ils n'auraient pas le temps d'en distribuer à leurs petits camarades, ils leur demandaient s'ils voudraient bien en donner quelques uns pour les moins chanceux, puis quittaient la pièce, les laissant faire leur don éventuel à l'abri des regards.
Les chercheurs se sont ainsi rendus compte que les enfants issus de familles non religieuses étaient en moyenne significativement plus généreux. Les dons étaient même inversement proportionnels à l'intensité de la pratique religieuse.
Pour expliquer ce phénomène, les auteurs parlent d'un mécanisme dit de "licence morale". L'hypothèse serait que, la religiosité étant vécue comme un signe de bonté en elle-même, les pratiquants pourraient s'autoriser au quotidien à se montrer plus égoïstes.
Un chercheur en psychologie spécialiste des religions explique que cette étude "est une contribution très importante car elle confirme pour la première fois chez un grand nombre d’enfants de différentes cultures, pays et religions, des observations connues chez les adultes".
Ha !
J'en étais sûr.
Ils doivent se sentir bien merdeux tréfonds plus bas que terre tous ces connards de religieux même pas foutus d'empathie élémentaire !