Cet automne, des milliers de jeunes et de moins jeunes iront au Cégep et à l'Université, mais bon nombre d'entre eux ont déjà un diplôme en poche. Ils sont de plus en plus nombreux à changer de carrière.
À 28 ans, Audrey Ducharme entreprend des études de psychologie alors qu'elle détient une maîtrise en littérature. Elle estime qu'à 19 ans, elle n'avait pas la maturité pour bien choisir sa carrière. « C'est vraiment mon cheminement professionnel qui m'a amenée à faire ce choix-là », renchérit-elle.
Une tendance
Les étudiants qui ont un diplôme postsecondaire et qui entreprennent d'autres études sont de plus en plus nombreux.
Selon des données de l'Aide financière aux études, en 2009-2010, près de 11 000 Québécois recevaient de l'aide financière alors qu'ils détenaient déjà un diplôme universitaire de premier cycle. À peine 5 ans plus tard, ils sont près de 4 000 de plus.
Près de 500 étudiants par année consultent les conseillers en orientation de l'UQTR.
Le préjugé de l'éternel étudiant commence à s'estomper selon la conseillère en orientation, Marie-Josée Marion, qui affirme que « les gens voient davantage [le retour aux études] comme une formation continue, une nécessité d'aller chercher des connaissances additionnelles pour parfaire leur travail ».