Haïti - Éducation : Les autorités haïtiennes sont responsables de la fuite des cerveaux (Exclusif)
11/02/2012 09:04:21
Après avoir terminé ses etudes classiques en 2003 [à l'école J.M Henriquez et au collège Suisse de Jacmel], Wilky Sanon, né dans la commune de Grand Gosier, dans la ville de Felix Maurisso Leroy, département du Sud-Est, avait bénéficié d’une bourse de l'État haïtien afin de poursuivre ses études en psychologie à 'université de la Havane à Cuba. Ce jeune Sudessois a eu la chance de compléter ses six ans de cycle de formation en psychologies. De retour en 2008, en Haïti, Wilky Sanon était parmi les 7 boursiers haïtiens sur les 36 de sa promotion (dans plusieurs domaines), qui ont décidé de retourner chez eux...
Le jeune psychologue Wilky Sanon a expliqué à HaitiLibre, que malgré un contrat signé entre l'État haïtien et les boursiers, dont l'objectif est de servir le pays en retour, cela n'empêche pas ces étudiants de tourner le dos définitivement à Haïti. Face à cette situation, Wilky se montre très critique vis-à-vis de l'État haïtien qui le plus souvent n'honore pas son engagement pour que les étudiants puissent être en mesure de transmettre leur savoir au bénéfice du pays en ne créant pas les conditions nécessaires permettant à ces jeunes cadres d'apporter leur contribution dans le développement d'Haïti.
« Être psychologue, ce n'est pas ma volonté, mais plutôt celle de la nature ou de Dieu. Puisque j'ai le sang patriotique qui coule dans mes veines depuis mon enfance [...] l'un de mes rêves était d'aider les gens en situation difficile » a précisé Wilky Sanon qui critique vivement les autorités haïtiennes, principales responsables selon lui, de la situation misérable d'Haïti. Ajoutant que « la plupart des étudiants ont toujours manifesté la volonté de retourner en Haïti après leurs études à l’extérieur du pays. »
Wilky estime qu'Haïti confronte actuellement un sérieux problème de fuite de ressources humaines dans tous les domaines. Pourtant aucune politique d'intégration de ressource n'a été élaborée jusqu'à date par nos leaders, permettant aux cadres du pays de retourner chez eux. Il dénonce que « Les politiciens opportunistes se sentent plus confortables dans la misère du peuple. De plus, l'idéal des jeunes est souvent bafoué, suivant les tendances politiques, sociales et économiques du pays. »
Notons que, ce jeune psychologue, après six années d'études en Psychologie Clinique à Cuba est abandonné par l'État haïtien, malgré l'investissement qui a été fait par le gouvernement pour ses études. Depuis son retour en Haïti, Wilky ne fait qu'honorer des contrats avec des ONG. Il coordonne actuellement dans le département du Sud-Est, un projet socioculturel et psychosocial, financé par « International Psychosocial organisation (IPSO) », une ONG Allemande.
Souhaitons que cet exemple, stimule le nouveau Gouvernement, si prompt à demander haut et fort le retour de la diaspora instruite au pays, et qu’il prenne dans les meilleurs délais toutes les dispositions et mesures nécessaires, pour commencer par offrir à ses étudiants boursiers, des possibilités d’intégration dans le marché du travail haïtien, avec un salaire décent, afin de servir leur pays et contribuer à son avancement sur la voie du développement.
HL/ Claudy Bélizaire
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