Football. Angleterre.Après le derby mancunien. Un succès signé Mancini

Lundi soir à l’Etihad Stadium de Manchester City, le parti pris défensif d’Alex Ferguson, qui n’a aligné au départ que Wayne Rooney en pointe s’est révélé désastreux. « Nous n’avons jamais mis en danger leur gardien », a reconnu l’Ecossais.

Alors que l’échec de cette tactique, dont il n’est pas coutumier, est devenu patent après le but de Vincent Kompany quelques secondes avant la pause, Fergusaon a tardé à en tirer les conséquences.

Mancini avait lui aligné quatre joueurs offensifs dès le départ : Agüero, Tevez, Nasri et Silva. Un choix certes ambitieux et payant mais qui n’avait rien d’extraordinaire pour une équipe jouant son va-tout. Son véritable coup gagnant, un petit chef-d’œuvre de psychologie sportive, l’Italien l’a réussi dans les trois semaines qui ont précédé ce choc décisif.

Après la défaite à Arsenal (1-0), qui donnait huit points d’avance à MU, l’Italien a répété sur tous les tons que la cause était entendue. Cette capitulation feinte a eu pour effet de libérer ses joueurs, pas tous très expérimentés et soumis à une très forte pression. Subitement retrouvés, après une période très difficile, ils ont enchaîné trois succès convaincants, marquant pas moins de douze buts, dont quatre du revenant Carlos Tevez, remis en selle, avec là encore beaucoup de sagesse, par son entraîneur après des mois de fâcherie.

Vive altercation

Au contraire, le message de Ferguson, qui avait évidemment mis en garde ses hommes contre tout relâchement, n’a pas été entendu. Echaudés par leur défaite à Wigan (1-0), les « Red Devils » n’auraient jamais dû encaisser deux buts dans les sept dernières minutes à Old Trafford face à Everton (4-4) la semaine dernière.

L’affrontement a failli tourner au vinaigre lundi au bord du terrain, lorsque les deux entraîneurs ont eu une vive altercation verbale à propos d’une décision d’arbitrage, accompagnée de quelques gestes de la main peu aimables.

Ni la victoire ni ce petit incident n’ont poussé Mancini à changer d’attitude. « United a toujours un petit avantage selon moi », a-t-il glissé, tout en ne pouvant réprimer un petit sourire de satisfaction. On ne triomphe pas tous les jours d’un des plus prestigieux entraîneurs de l’histoire.

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