Émettre des critiques à l’encontre de proches en surpoids s’avère …

Les femmes dont les proches critiquent le poids seraient plus susceptibles de prendre des kilos supplémentaires, selon une étude menée par l'Université de Waterloo.

"Lorsque nous sommes complexés, nous nous tournons souvent vers nos proches (famille, amis et partenaire amoureux) pour recevoir des conseils et un soutien affectif", commente le professeur Christine Logel, enseignant en psychologie sociale. "La réaction de cet entourage peut avoir un effet plus important qu'il n'y paraît".

Les femmes dont la famille accepte le poids seraient plus à mêmes de maintenir, voire de perdre des kilos.

Les chercheurs se sont penchés sur le cas d'étudiantes âgées d’une vingtaine d’années, période de la vie à laquelle les femmes expriment souvent une insatisfaction vis-à-vis de leur poids.

Les participantes ont communiqué leur poids effectif et leur poids idéal. Elles ont aussi noté leur satisfaction face au chiffre inscrit sur la balance sur une échelle de 1 à 7 (1 exprimant la plus grande insatisfaction).

Les experts en psychologie sociale de l'équipe ont analysé les réponses des 187 participantes.

"En moyenne, les participantes affichent un IMC correspondant à la tranche supérieure des recommandations faites par Health Canada, ce qui veut dire que le plus sain pour elles serait de stabiliser leur poids et de ne plus culpabiliser", explique le professeur Logel. "Mais nombre de ces participantes demeurent insatisfaites de leur poids et la plupart en parlent leurs proches".

Cinq mois plus tard, les étudiantes ont rempli un questionnaire leur demandant si elles avaient discuté de leur apparence physique avec leurs familles et comment celles-ci avaient réagi.

Trois mois se sont encore écoulés et les chercheurs ont réévalué le poids des participantes, ainsi que leur attitude face à leur corps.

Dans l'ensemble, le groupe a eu tendance à prendre du poids au cours des neuf mois de l'étude. Celles dont les proches avaient critiqué le poids ont en moyenne grossi de 2 kg.

En revanche, les participantes dont les familles ont affirmé que leur poids était acceptable ont en moyenne perdu 0.5 kg.

Les résultats de cette étude publiée dans la revue Personal Relationships, met en lumière l'effet contreproductif de la pression familiale concernant la perte de poids chez ceux qui se soucient déjà de leur image.

"De nombreuses études montrent l'importance du soutien affectif sur la santé", explique le professeur Logel. "Ce sentiment d'être soutenu est en grande partie lié à la sensation d'être accepté tel que l'on est par ses proches social".

 

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