Chacun peut vivre des nuits d'insomnie de temps en temps, sous le coup d'une préoccupation. On estime que cela devient un problème si l'insomnie revient au moins trois nuits par semaine durant trois mois. Dans certains cas, le somnifère est une véritable solution. Il faut consulter son médecin si, "dans la journée, on a des problèmes de somnolence, de concentration et de mémorisation", précise le Dr. Patrick Lemoine. Qui insiste: "C'est la performance dans la journée qui compte beaucoup plus que la nuit."
Avec 4,2 millions de Français qui en consomment, la France est le 2è pays européen prescripteur de somnifères. Selon les âges, les tempéraments, les conditions physiques, le sommeil est un rêve inaccessible. Agnès Duperrin qui a mené l'enquête pour Notre temps remarque que "ce sont surtout les femmes et surtout après 65 ans", qui sont les plus touchées: une femme sur trois prend un anxiolytique pour dormir et une sur six prend un hypnotique. Mais l'important est de savoir quelle en est la cause. Parfois, le manque de sommeil est le symptôme d'une autre maladie - diabète, dépression, hypertension artérielle...
Beaucoup de solutions permettent de prendre de la distance. Aller voir un thérapeute, un sophrologue, un psychologue ou un psychanalyste, cela peut s'avérer salutaire. Un travail sur soi précieux pour sortir enfin de cette spirale infernale qu'est l'insomnie. Pour dépasser cette panique qui s'empare de soi au coeur de la nuit quand tout est calme, trop calme et que l'on pense être le seul à se triturer l'esprit. Et plus on y pense moins on arrive à dormir. "Il faut dédramatiser l'insomnie pour pouvoir trouver une solution", préconise Philippe Romon, "en faire son amie". Lire, peindre, écouter du jazz... il est de ces activités silencieuses qui ont un effet apaisant. Le psychiatre Patrick Lemoine se dit lui "fermement convaincu que la prière peut aider et soulager dans ces moments-là".
Une émission en partenariat avec Notre temps