«Nous sommes ici pour rencontrer et dialoguer avec la population», lance Marie-Pier Lemay, une des organisatrices de l'événement. L'étudiante au baccalauréat en philosophie ajoute que leur action vise aussi à «défaire les préjugés et faire réfléchir la population sur l'avenir de l'éducation».
Le mouvement de grève à l'UQTR a pris un peu de recul au cours des derniers jours. Dix associations étudiantes sont présentement en grève générale illimitée à l'UQTR. Cela représente 1605 étudiants sur les 9700 membres de l'Association générale des étudiants de l'UQTR (AGÉUQTR).
Les associations de l'UQTR en grève sont celles des étudiants en science biologique et écologique (132 membres), des étudiants en histoire(78 membres), des étudiants en arts (159 membres), des étudiants en géographie (48 membres), des étudiants en psychoéducation (241 membres), des étudiants aux cycles supérieurs en psychologie (273 membres), des étudiants en psychologie (491 membres), des étudiants en philosophie (60 membres), des étudiants en pratique de sage-femme (80 membres) ainsi que les étudiants en études québécoises (43 membres).
Presque toutes ces associations devront reconduire s'il le faut la grève d'ici le 1er mai.
Plus tôt cette semaine, 2110 étudiants étaient en grève à l'UQTR, ce qui représentait 515 personnes de plus qu'aujourd'hui. Depuis, les étudiants de loisir, culture et tourisme de même que ceux de communication sociale et de médecine podiatrique sont retournés en classe. Toutefois, quatre autres associations étudiantes départementales doivent se prononcer sur la grève au cours des prochains jours.
Les étudiants présents ce week-end au parc Champlain ne croient pas en l'essoufflement du mouvement de grève. Ils précisent que plusieurs associations départementales doivent retourner en assemblée générale cette semaine et pourraient se joindre à la grève. «Je ne pense pas qu'il y a un essoufflement», estime Julie-Anne Jalbert, étudiante au doctorat en psychologie, qui s'est jointe aux étudiants de philosophie samedi.
De son côté, Christian Cyr, un étudiant au doctorat en philosophie, soutient que le congé de Pâques va permettre au mouvement de grève de prendre un souffle nouveau. «Plusieurs étudiants en grève vont dans leur famille ce week-end. Ils vont sûrement permettre d'influencer l'opinion publique», dit-il.
L'offre par Québec de bonifier les prêts du programme de prêts et bourses n'est pas bien accueillie par les étudiants en philosophie de l'UQTR. Ils trouvent ridicule l'idée de permettre aux étudiants de s'endetter davantage. «Le président de l'AGÉUQTR, Hugo Mailhot-Couture, a très bien résumé l'offre de Québec en disant que Québec offre une carte de crédit aux étudiants», affirme Michaël Magny, étudiant en philosophie. «On veut étudier, on ne veut pas s'endetter.»
Les étudiants en grève de l'UQTR continuent leurs moyens de pression. Une marche funèbre dont les détails restent à connaître aura lieu demain. Les étudiants se réuniront au pavillon Michel-Sarazin pour se terminer au bureau de la rectrice de l'université trifluvienne.
De plus, le 15 avril prochain l'AGÉUQTR organise une manifestation ouverte au grand public. «La population, les organismes communautaires, les syndicats et des partis politiques sont invités», explique François Landry, attaché politique de l'AGÉUQTR. La marche, encadrée par les policiers de la Sécurité publique de Trois-Rivières, doit débuter vers 13 h sur le site de l'Expo. La manifestation se veut festive et pour toute la famille.