Après avoir passé une année en licence de psychologie à Lille III, Jordan Vasseur a décidé de reprendre les études à zéro et de s’inscrire en sociologie pour la rentrée 2015. Toujours à Lille. Mais ayant, pendant les vacances, retrouvé la trace de sa famille qu’il n’a jamais connue, il a finalement souhaité reprendre les cours à la fac de Montpellier. Où il a été refusé…
Son bac ES en poche, Jordan Vasseur décide de s’inscrire à la fac de Lille III en psychologie. Durant l’année lui vient un projet professionnel : devenir conseiller principal d’éducation. Pour 2015/2016, l’étudiant change donc de filière et remplit les dossiers pour rentrer en sociologie. Mais en juillet, celui qui a grandi « dans des foyers et des familles d’accueil » explique avoir retrouvé la trace de son père et fait la connaissance de ses frères et sœurs, à Montpellier. « Ceux-ci m’ont proposé d’aller faire mes études là-bas », poursuit-il.
Le transfert refusé
Jordan Vasseur s’inscrit alors à Montpellier. Une demande refusée : « Ils m’ont dit que mon niveau était insuffisant, affirme-t-il. J’ai pourtant le Bac et je voulais rentrer en première année. » Il persiste et envoie par écrit son parcours et ses motivations. « Un autre refus m’a été adressé : problème de capacité d’accueil. » Après avoir trouvé un avocat acceptant l’aide juridictionnelle, l’étudiant finit par recourir au tribunal administratif de Montpellier. Selon son conseil, cité par nos confrères du Midi Libre, « le magistrat a estimé que l’urgence de la situation n’était pas caractérisée parce que l’étudiant était inscrit à Lille. C’est un peu ridicule puisqu’il habite déjà à Montpellier ». D’autant que, selon Jordan Vasseur, « je m’étais juste préinscrit à Lille en juillet. Je n’ai pas validé l’inscription administrative à la rentrée. Celle-ci est terminée, et j’avais rendu mon appartement. Mais je n’avais pas de document pour le prouver… »
Assurant être aujourd’hui « sans bourse et sans ressource », Jordan Vasseur explique vouloir passer un an chez son père, à Paris, et chercher un emploi. « Je me réinscrirai à l’université l’année prochaine, cette mésaventure ne m’a pas abattu. »
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