«Le rôle de la psychologie en Algérie s’est réduit aux rôle de la mythologie, alors que le programme actuel est stérile, et qu’on ne peut compter sur son contenu pour guérir les vrais problèmes psychologiques des milliers d’Algériens qui sont la cause de plusieurs fléaux sociaux à l’exemple de la toxicomanie, la délinquance et les traumatismes», a-t-il déclaré. Les spécialistes présents ont défini le cancer comme étant une maladie difficile à gérer à tout les niveaux soit : la personne atteinte, la famille ou l’institut médical. «Le cancer est un bouleversement du fonctionnement stomato-pathologique qui, souvent plonge le sujet vers le repli sur soi. Une prise en charge médico-psychologique globale est nécessaire pour contenir l’étape de deuil et réparer les cassures qui peuvent surgir en réaction à ce violent bouleversement», estiment certains intervenants.
Ces derniers ont été unanimes a dire la prise en charge des cancéreux en Algérie est médiocre. «Chez nous, on traite la maladie sans le malade. Aussi, on a tendance à oublier que le corps médical affilié au secteur de la santé publique et l’appareillage dont dispose celui-ci sont aux service du malade; chez nous, cette formule est inversée, pour cette raison là, le scanner, par exemple, a acquis une importance pathétique au yeux du patient», a noté un conférencier. Selon les spécialistes, l’état psychologique du cancéreux en Algérie est désastreux.
Ils affirment que dans plusieurs cas et en l’absence d’une assistance médico-familiale, des malades atteints de cancer ont frôlé le désespoir total.
Selon Amor Bouguerba, spécialiste en médecine interne, certains praticiens ne ménagent pas l’état psychologique vulnérable du patient, en lui annonçant de manière brusque qu’il est atteint d’une tumeur. Le même médecin, a déploré l’inexistence de «pont» entre la faculté de psychologie et la faculté de médecine. Selon lui, une association entre les deux sciences pourrait soulager d’avantage les souffrances des malades et leur donnent plus d’espérance de vie. Les animateurs de la conférence ont conclu que la religion est une source de force spirituelle majeure à exploiter pour le bien être du cancéreux, et qu’un travail systématique au sein de la famille doit être accompli pour la même raison.