Luis Suarez est un cas à part dans le football mondial. Son talent est reconnu de tous, mais sa psychologie interroge.

Alors qu’il pourrait retrouver les terrains dès ce week-end lors du Clasico, Luis Suarez fait parler tous les observateurs. Si son talent est indéniable et n’est jamais remis en cause, sa psychologie pose des questions. En effet, l’Uruguayen est un spécialiste de la morsure avec laquelle il a déjà fait trois victimes. Pour France Football, la psychologue du sport, Meriem Salmi qui a notamment travaillé avec Teddy Riner, Mathieu Bastareaud, Ladji Doucouré ou encore Romain Grosjean, tente de trouver une explication.

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« IL FAUT VRAIMENT ÊTRE TRÈS MAL »

La psychologue défend Luis Suarez en tentant de comprendre ce qui lui arrive. Selon elle : « Les signes d’agressivité et de perte de contrôle sont souvent des signes de détresse. Il y a quelque chose à comprendre derrière ce comportement-là. Ce sont les enfants qui mordent dans les cours d’école des maternelles. Et ces enfants ont des soucis, ce qui ne veut pas dire que tous les enfants qui ont des soucis mordent. C’est simplement un système de défense particulier, qui a forcément une signification par rapport à son histoire. Ce n’est pas une réaction anodine (…) Il revenait de blessure, il y avait sûrement un trop-plein. Je pense aussi qu’on ne l’a pas aidé. On a cru, parce que c’est un athlète de haut niveau, que cela irait tout seul. Mais, pour réagir de cette façon-là, il faut vraiment être très mal. Parce qu’il ne pète quand même pas les plombs à tous les matches ».

« IL N’Y A PAS DE VICE CHEZ LUI »

Meriem Salmi ne considère pas son comportement comme primaire. Au contraire, ce serait même moyen de défense : « On porte en nous des pulsions qui ne sont pas toujours très honorables. Elles peuvent réapparaître dans des moments de grande détresse, de grande anxiété. On n’est pas tous équipés pareil pour faire face à cela. Tout le monde à son talon d’Achille. Dans le cas de Suarez, c’est aussi quelqu’un qui ne sait pas se cacher, donc qui se fait attraper. Quelque part, il n’y a pas de vice chez lui. » Toujours est-il que désormais ses adversaires sont prévenus, pour se défendre, Luis Suarez mord.