L’époque freudienne du psy qui vous accueille dans un bureau orné d’un sofa rouge est peut-être bientôt révolue ! Depuis octobre dernier, Jean-Philippe Da Costa, un ancien étudiant en psychologie toulousain a mis en place sur la toile TonPsy.fr, un site qui met en relation patients et psychologues via une webcam.
Ce concept peu banal a mûri dans l’esprit de Jean-Philippe Da Costa depuis décembre 2010 alors qu’il fréquentait encore les bancs de la faculté Toulouse 2. « Tout a commencé lors d’un Startup Week-end où mon projet a terminé en deuxième position du concours. Grâce à cette seconde place, j’ai pu m’entourer de personnes qualifiées pour monter le site internet », explique-t-il. « Avec ce projet, j’aimerai démocratiser la psychologie ». Finalement, c’est en octobre dernier que le site s’est installé sur la toile. « Les débuts sont difficiles, mais prometteurs », assure Jean-Philippe, « nous avons enregistré 30 consultations ce mois-ci. C’est pas énorme encore, mais c’est encourageant, car les gens reviennent ».
Les psychologues qui travaillent avec TonPsy sont tous des praticiens diplômés et répertoriés. « Une grande majorité d’entre eux possèdent leur propre cabinet, les autres sont issus du milieu hospitalier » renchérit le jeune entrepreneur. De Toulouse et d’ailleurs, ils sont une quarantaine de praticiens à proposer leur service sur la plateforme virtuelle. « Le stress au travail, les problèmes familiaux, le deuil, les traumatismes, chaque psychologues a ses spécialités ».
« Le média importe peu, c’est l’échange qui compte ».
Même si l’expérience peut sembler troublante, Jean-Philippe affirme que « le média importe peu, c’est l’échange qui compte ». L’anonymat des patients fait partie des priorités pour les créateurs de TonPsy. « À chaque consultation, une adresse internet est créée. Cette adresse est confidentielle et ne sera plus jamais réutilisée pour une autre consultation » ajoute-t-il. En amont, tous les praticiens sont soumis à la charte de déontologie des psychologues qui figure dans les valeurs défendues par TonPsy.
Rémi Beaufils
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