Mal-être à l’adolescence, comment repérer les signes d’alerte ? Souffrance à l’école, comment soutenir les jeunes ? Les réseaux sociaux ont-ils un rôle négatif sur la santé mentale des adolescents ? Crise d’adolescence ou entrée dans les troubles psychiques ?
Quels parents ne se sont pas, un jour, posé ces questions face à un ado. Les semaines d’information sur la santé mentale sont l’occasion pour les professionnels d’échanger avec les parents.
Deux journées pour deux publics différents
La Ville accueille cette année à la Halle aux toiles deux événements autour de la santé mentale ouverts au grand public, aujourd’hui et demain. Ils sont organisés par deux réseaux de santé mentale de la région (le réseau de réhabilitation psychosociale RéPsyRED 76 coordonné par le docteur Fethi Bretel et le réseau régional d’action psychiatrie et précarité RRAPP coordonné par le Docteur Alain Gouiffes), qui ont en commun une approche de la santé mentale au cœur de la citoyenneté et de la cité. « Aujourd’hui un citoyen sur quatre est concerné par un problème de santé mentale et un sur vingt par un trouble dit « sévère ». C’est dire à quel point les citoyens sont concernés et ont le droit d’être mieux informés, d’autant qu’on ne peut plus ignorer l’implication de facteurs sociaux et environnementaux dans le déclenchement des troubles (précarité, isolement, conditions de vie et de travail dégradées...) ».
La seconde journée, intitulée « Précarité et santé mentale, 20 ans après » dressera un bilan de deux décennies d’action « en faveur de la santé mentale des personnes précarisées, souffrant plus souvent de troubles mentaux que les autres citoyens et accédant plus difficilement aux soins ».
Plusieurs spécialistes sont attendus pour cette journée comme Antoine Lazarus, professeur de médecine en santé publique, président de l’Observatoire international des prisons. Le rendez-vous est ouvert aux professionnels et se fait sur inscription préalable (www.semaines-santé-mentales.fr).
L’Umapp - unité mobile action psychiatrie précarité - qui organise cette journée « se rend sur les différents lieux qui accueillent des personnes non logées (foyer Abbé-Bazire, Cèdres...) », explique Francis Abraham, cadre infirmier de l’Umapp, « et s’occupe d’environ 500 personnes sur l’agglomération rouennaise, un nombre relativement stable ces dernières années ».
Pour la journée santé mentale des adolescents en revanche, l’entrée est libre, ouverte à tout public, en particulier les jeunes.
PA. B.
p.buffet@presse-normande.com
Aujourd’hui jeudi, « être adolescent aujourd’hui », à la Halle aux toiles, place de la Basse-Vieille-Tour, de 8 h 30 à 17 h 30.
Demain vendredi, « précarité et santé mentale », à la Halle aux toiles, de 8 h 30 à 17 h.