A 18 ans, Riwal participe aux maraudes de la Croix-Rouge

« J'avais déjà eu l'occasion de côtoyer des personnes démunies, mais juste à titre personnel, explique Riwal. J'en suis à mes tout débuts à la Croix-Rouge... Mais cela me plaît déjà beaucoup ! » Grand, l'allure sportive, le jeune Finistérien respire la santé.

Habitant la petite cité balnéaire de Fouesnant, Riwal Blonz est arrivé à Guingamp en septembre dernier. Inscrit en première année de licence de psychologie, à l'Université catholique de l'Ouest (UCO), il a, au même titre qu'une quinzaine de ses collègues étudiants, rejoint les rangs de l'antenne guingampaise de la Croix-Rouge.

« Dans le cadre de mes études, j'avais le choix entre l'apprentissage de la langue des signes ou l'investissement dans une association, détaille-t-il. Lorsque Daniel Gervaise, le responsable de l'antenne locale de la Croix Rouge, a présenté ses missions à l'UCO, je me suis senti d'emblée attiré et captivé. » Aussi, malgré quelques appréhensions, Riwal a rapidement revêtu le gilet fluo du Samu social et pris part à plusieurs sorties dans les rues de la cité.

« Pas des héros ! »

« C'est étrange, confie-t-il. J'étais convaincu que nous allions au-devant des SDF. Or, nous rencontrons plutôt des Guingampais qui ont un toit, mais qui sont en détresse sociale ou psychologique. » Pas facile pour un jeune d'approcher des hommes et des femmes « cabossés » par la vie... « J'avais un peu de crainte par rapport à mon âge », confirme-t-il. D'autant que Daniel, membre de la Croix-Rouge, coache les nouveaux venus avant la première maraude. Et met en avant l'importance de créer du lien social, d'amener les personnes rencontrées à s'exprimer.

« À 18 ans, on peut paraître trop jeune pour être un confident, poursuit l'étudiant. Mais, en prenant le temps, la conversation finit par s'engager. » Quant aux passants qui peuvent parfois exprimer une certaine exaspération au passage de la maraude, Riwal n'en a cure. « On ne fait pas quelque chose de mal, lance-t-il. On n'est pas non plus des héros. On est juste utile... Solidaire en somme ! »

« Il faut communiquer entre nous ! »

Engagé cette année pour une dizaine de maraudes, le Fouesnantais ne se voit pas tourner la page en 2014. Et compte poursuivre son action durant ses trois années d'études. « On apprend beaucoup au fil des rencontres, sourit-il. Tant des personnes vers qui l'on va, qu'aux côtés des bénévoles de l'antenne. »

Admiratif, Riwal l'est et ne le nie pas. Alors le mercredi, quand il figure au planning, Riwal rejoint d'un bon pas le local, rue du 48e-RI, pour charger le camion. « Quelqu'un appelle la Maison de l'Argoat pour savoir si des lits d'urgence sont disponibles, avant de partir pour deux bonnes heures dans les rues », indique-t-il.

Parking du centre commercial Leclerc, place du Vally, puis place du Centre... « Il y a des habitués à chacun de ces endroits. Mais, chaque soirée amène son lot de surprises, bonnes ou moins bonnes... »

Aussi, après être rentrée et avoir déchargé le camion, « l'équipe prend le temps d'échanger les informations qu'elle a glanées, souligne l'étudiant. C'est hyper important. On doit communiquer entre nous si l'on veut communiquer au mieux avec ceux qui en ont réellement besoin ! »

Fabienne MENGUY.

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